THE CADILLAC THREE: The Years Go Fast (2023)
Originaires de Nashville, les membres du groupe étaient à l’origine dans American Band avant de sortir leur premier album en 2012, et de se faire un nom en 2016 avec le superbe Bury me in my boots aux accents très sudistes, avant de sortir en 2020 deux albums dans la même année ! Le groupe va, cette année-là sur ces deux albums, s’engager dans des tendances musicales très diverses et variées, oscillant entre le funk, le disco 70, et toujours mâtiné de rock sudiste. Sur ce nouvel opus c’est vers le métal, voire le punk sur certaines sonorités de guitares (pour mes oreilles) que s’engagent Jaren Johnston, Kelby Kay et Neil Mason, qui se disent sortis de la période Covid « un peu ébranlés » et que le décès du père de l’un d’entre eux va beaucoup marquer. On trouve sur ce disque une énergie, poussée par une batterie et des guitares lourdes, particulièrement exprimée sur « Double wide grave » ; on retrouve avec plaisir la voix du chanteur sur le puissant « Love like war » et le country-rock« The Torch », tandis que des sommets d’intensité et d’écriture, sont à mon avis atteints sur « The Worst » et le superbe « Pistols on the Levee ». Sur « This town is a ghost » et « Go to bed lonely », les qualités d’écriture de Jonshton, qui a décroché des numéros 1 dans les « charts » en signant des morceaux pour d’autres chanteurs ou musiciens, refont surface et ces deux titres, au demeurant excellents, ne raviront peut-être pas les fans du groupe par leur aspect un peu plus « commercial ». Mais au final, un superbe album, qui mérite une écoute attentive, qui s’apprécie sans œillères musicales, sans références au passé du groupe, mais qui constitue un beau voyage dans son expérimentation sonore et qui devrait, si justice existe, lui permettre d’être reconnu à sa véritable valeur.
Chris MARQUIS